Ce n’est qu’un sondage…

Ce n’est qu’un sondage et je n’aime habituellement pas les relayer. Je ne vais pas vous la refaire sur leur fiabilité douteuse, leurs méthodes de réalisation, la photographie à un instant T, le libellé de la question, les intervalles de confiance, le 21 avril 2002…

Le 21 avril 2002 tiens, quand même. Ce 1er tour de l’élection présidentielle où aucun institut n’avait prévu que ce serait la tête de Jean-Marie Le Pen qui apparaîtrait à la place de celle de Lionel Jospin pour affronter Jacques Chirac au second tour du scrutin.
Est-ce pour qu’on ne puisse pas les accuser de la même erreur que, ce week-end, Harris Interactive publie pour Le Parisien un sondage donnant Marine Le Pen en tête du 1er tour de la présidentielle 2012 ?

Peut-être, peut-être pas. Peu importe. Ce n’est qu’un sondage. Mais cette fois, l’avertissement est là.

Je suis fatigué des débats politiques actuels qui, dans le désordre : grignotent chaque jour un peu plus la confiance des Français en leurs représentants, se perdent dans des considérations totalement déphasées avec les attentes de ceux qui les élisent (pour ceux qui votent encore), se tirent dans les pattes entre adversaires politiques ou à l’intérieur de leur propre parti, n’ont d’autre préoccupation que l’élection à venir perçue comme une finalité en soi…

Mais par leur errements, c’est justement à d’autres qu’ils risquent d’offrir la sacro-sainte élection de 2012. A d’autres qui sauront utiliser ce pouvoir que le désespoir des laissés pour compte, des lassés et des désabusés leur auront confié.

Vous, représentants politiques, êtes seuls responsables de ce qui adviendra. Alors, en 2012, vous n’aurez pas le droit de pleurer. De toute façon, personne ne viendra vous consoler.